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Affichage des articles du 2017

Ils pourront avoir nos terres et nos fermes mais ils n'auront pas... NOOOOTRE SEMAINIIIEEEERRRR !

 Où c'est la dernière de l'année et où ma foi, on ne va pas se mentir, c'est pas de refus. Oh, je sais très bien ce que vous vous dites. Ne mentez pas. Vous ne pouvez rien me cacher. Je sais tout de vous. N'oubliez pas qu'en ma qualité de personnel administratif, je suis ce que vous connaissez de plus proche de Big Brother. Même si, bon, je suis plutôt moyen-Big, dans les faits, mais suffisamment Big pour savoir que présentement, vous êtes chez vous, devant un bon feu de cheminée, à regarder votre stock de copies à corriger se consumer lentement et à vous étonner que cette vision puisse être si apaisante, et vous vous dites que vous n'aurez qu'à prétendre que Rudolphe le renne au nez rouge les a mangées, que votre jumeau maléfique vous les a volées pour y mettre des notes au-dessus de la moyenne, que ce genre de choses, ça marche à chaque fois... et au fond de vous, tout au fond de vo

Pupuce Fugit

Où tout est relatif sauf le week-end. Bonsoir à tous, En cette période de l'année, on a coutume de dire que le temps file à toute allure, mais il convient de distinguer deux " temps " distincts : le temps objectif, que l'on peut définir comme étant la dimension de l'univers par laquelle l'énergie peut se propager et par conséquent, celle-là-même qui conditionne l'existence de toutes choses (toutes choses n'étant qu'énergie, l'énergie étant mouvement, le mouvement étant tributaire de l'écoulement temporel), et le temps subjectif, à savoir : la perception humaine que nous avons de cet écoulement. En l'occurrence, pour prendre un exemple tout à fait innocent, dans sept jours d'ici, nous serons en vacances, c'est une réalité objective, mesurable, qui s'écoulera de la même façon pour tout le monde, mais ces sept jours pourront nous paraître plus longs, ou plus courts, s

Mission Impassible

Où l'on pensait ne pas avoir l'inspiration et où finalement, c'est comme l'appétit, ça vient en mangeant (mais je me comprends)... Bonsoir à tous, Une fois de plus, je suis au regret de ne pas pouvoir accompagner le semainier ci-joint d'un de ces petits mots humoristiques que j'ai coutume  d'écrire chaque vendredi quand je me réveille avant 16h30 (c'est la faute de ma collègue, aussi ! C'est elle qui a pour consigne de mettre en route la machine à café à cette heure-là, pour que l'odeur de pur arabica me réveille en douceur !) mais comme vous le savez si vous lisez attentivement les messages d'information que je vous envoie (et vous lisez attentivement les messages d'information que je vous envoie, n'est-ce pas ? !) (j'ai dit : N'EST-CE PAS ?), il peut m'arriver d'accepter des missions ponctuelles pour d'autres ministères. En

Amicale-ment vôtre

 Parce que cette année, l'Amicale se mobilise pas mal pour faire vivre la salle des professeurs... Bonjour à tous, Comme vous le savez sans doute, il m'arrive d'accepter des missions ponctuelles pour arrondir mes fins de mois et pouvoir manger des craquottes au petit déjeuner (avec, peut-être, soyons fous, du beurre dessus en période faste !). Aussi n'est-ce pas au nom de l'Education Nationale que je m'adresse à vous ici, mais à la demande expresse du Ministère de la Banquise Enchantée, qui m'a chargé de vous transmettre un message émanant de sa plus haute instance en la personne de Monsieur Père Noël. Celui-ci désire en effet vous informer de sa présence au Collège Jean Roucas : Jeudi 21 décembre à partir de 19h30 en salle des professeurs .  A cette occasion, il veillera au bon déroulement d'un échange de petits cadeaux et s'

Winter is Coming Back

Où le froid s'empare lentement du coeur des hommes et où le gel ne se limite plus au seul point d'indice. Journal de bord du secrétaire, vendredi 1er décembre 2017. Depuis combien de temps suis-je bloqué là, seul, emmitouflé dans une couverture de survie, avec pour seule source de chaleur le brasier de fortune que j'entretiens avec les archives de l'établissement ? Quand la neige a commencé à tomber  (il y a quoi ? Deux heures ? Deux jours ? Deux semaines ? Deux ans ?), ils ont dit que ce serait l'affaire d'une demi-journée, que je serai vite de retour chez moi, que je pourrais même faire une bataille de boules de neige avec mes voisins si le cœur m'en disait, dès lors que j'aurais obtenu une autorisation préfectorale et l'aval des forces de l'ordre (pour le bonhomme, par contre, c'est un peu plus long, il faut un permis de construire). Moi, grand naïf, je les ai cru, o

Perdu de recherche

Parce que parfois, le personnel vient à manquer, et il faut écrire à l'ensemble des établissements de l'académie pour espérer y remédier, et c'est intimidant. Bonjour à tous, C'est de saison : nous remuons actuellement ciel et terre (et pôle-emploi) pour trouver un professeur de mathématiques niveau 5ème-4ème-3ème susceptible d'assurer un remplacement à temps plein jusqu'aux vacances de Noël. Au sein du Collège Jean Roucas, l'intéressé(e) pourra bénéficier de nombreux avantages tels qu'une salle avec vue sur la cour de récré (imprenable), du chauffage (dans la limite fixée par les préconisations officielles), un accueil chaleureux (dans la limite fixée par les préconisations officielles aussi), un passe électronique dernier cri pour ouvrir le portail du parking (fleuron de la recherche spatiale), un accès VIP à la cantine (que le département entier nous envie,

Un Semainier au Poil

 Où les jours continuent de raccourcir et la motivation avec. " Πού είναι οι γυναίκες ? ", se demandait jadis le grand poète et philosophe grec Philippos Juvetkis (ce qu'on pourrait traduire dans la langue de Molière par : " où sont les femmes ? ", et dans la langue de Jul par : " wesh cousin y'a d'la blonde ou bien ? "). Une question déchirante qui, aujourd'hui encore, vient remettre en question jusqu'aux fondements de nos identités respectives. Sans doute fallait-il entendre par-là : " où se situe, en nous, la frontière entre ce que nous reconnaissons comme "homme" et ce que nous reconnaissons comme "femme " ?" Ou, plus communément :  " entre ce que nous reconnaissons comme "femme" et ce que nous reconnaissons comme "nous-mêmes "". A moins que par un beau samedi soir de Maimacterion, aux

Qui peut le plus peut le moins

 Où l'on ambitionne de rentrer chez soi à l'heure, pour une fois. Bonsoir à tous, Je ne sais pas si vous avez mis le nez dehors récemment mais l'hiver n'est pas loin - ou alors c'est super bien imité. Les températures dansent la Macaréna dans le thermomètre, le soleil se lève à midi et se couche à quatorze heures trente (j'ai ouïe dire qu'il préparait le concours de fonctionnaire), le vent souffle autant que moi quand je regarde l'horloge du bureau et qu'il n'est que quinze heures. Quinze heures une. Quinze heures deux. Soupir... Il faut se faire une raison : les journées raccourcissent et en raccourcissant, elles donnent de mauvaises idées à certains. En témoigne la façon tragique dont le mot d'accompagnement du semainier suit leur exemple ce soir. En espérant, très sincèrement, que ça ne jettera pas un froid. Vous en souhaitant bonne réception, ainsi qu'un week-end

Vers l'Infini et au-delà... mais demain.

Où l'on reprend bon gré mal gré, mais plutôt mal que bon. On peine souvent à se représenter les distances astronomiques qui séparent les corps célestes, car l'esprit humain n'a pas vocation à traiter des données aussi abstraites. Qu'est-ce qu'une année-lumière, pour celui qui doit les éteindre en quittant sa salle au nom des économies d'énergie ? Qu'est-ce qu'un trou noir pour celui qui, sitôt rentré chez lui, noie les contrariétés de la journée dans un trou normand ? Et même : qu'est-ce que l'infini, pour celui qui n'a jamais eu à corriger une copie désastreuse - avec tellement de ratures dans la marge qu'on dirait une naine rouge ? L'infini, quel mystère. Si l'on devait en donner une idée la plus claire et la plus imagée possible, peut-être suffirait-il d'envisager la distance qui nous sépare (déjà !) des dernières vacances ; et plu

On ne sème pas un semainier

Où, vacances oblige, le vendredi tombe un lundi, et où ça fait du bien quand même. Ha ha ! Vous pensiez y échapper, cette fois, avouez-le ! Constatant qu'il n'arrivait pas, vous vous êtes dit : cette fois, ça y est, libéééérrrééééé, délivréééééé, on a réussi à le semeeeeeer. Mais où que vous alliez, si vite que vous puissiez courir, le semainier vous retrouvera toujours. TOUJOURS. En gras et en capitales d'imprimerie, avec le coup de cymbale à la fin et le petit " popopopopoooooom " qui va de paire ! Le semainier court vite. Il s'est entraîné avec nos profs de sport. Vous pourrez vous cacher au sommet de la plus haute montagne qu'il vous y attendra, pépère, assis devant un petit feu de camp, en train de faire griller les knackis de vos illusions (c'est une métaphore), en compagnie de son vieux pote Yéti (c'est une métaphore aussi. San

Le Semainier tombé du Ciel

 Où l'administration a ses raisons que la Raison ignore... Bonsoir à tous, Vous vous étonnerez sans doute que le mot d'accompagnement soit d'une brièveté (toute relative) ce soir, mais à cela, il y a une raison fort simple, dont je m'en vais vous entretenir instamment. Que les âmes sensibles et impressionnables soient toutefois prévenues : en plus du planning de la semaine prochaine ci-joint, ce message d'accompagnement lèvera le voile sur certaines vérités indicibles qui gagneraient à rester ignorées des honnêtes gens. Ainsi donc, les plus calés en d'entre vous en littérature anglophone connaissent peut-être l'oeuvre d'Howard Philips Lovecraft, écrivain américain du siècle dernier qui a révolutionné le genre Fantastique avec ses histoires de créatures abominables, indescriptibles, toutes en tentacules, en yeux innombrables  et en pattes arachnides (un peu comme celles qu'on vo

Un seul cahier de réservation de salle vous manque...

Bonjour à tous, C'est avec beaucoup d'inquiétude que nous lançons cet appel à témoin car à ce jour (c'est-à-dire lundi. Suivez, un peu), nous sommes toujours sans nouvelles du petit Cahier-de-Réservation-de-la-salle-Informatique-du-Bâtiment-A (qu'entre nous, nous appelions affectueusement "Bob" pour plus de commodité). Il venait de fêter ses quatre ans d'existence et il aspirait à devenir Super Conquérant, ou Clairefontaine plus tard. Apprécié de tous, il savait faire oublier un caractère un peu rugueux en surface (ne jugez pas un cahier à sa couverture, dit-on), pour dévoiler une vraie douceur au niveau de la texture de son papier à l'intérieur. Disparu depuis vendredi, il manque énormément à ses deux grands frères en salle des professeurs. Par conséquent, si l'un ou l'une (ou le non-cis-genre) d'entre vous l&

Et la marmotte, elle met le chocolat dans le papier alu. Encore et encore et encore.

Où l'on n'est pas drôle, faute d'avoir encore un peu d'énergie pour ça. Le secrétaire de direction lance un regard fatigué à l'horloge murale suspendue à sa gauche. 16h45. Allons bon.  Il aurait juré qu'il était plus tard. Qu'il avait déjà levé la tête, trois heures plus tôt, dans cette même direction, et que l'horloge indiquait déjà 16h45. Soudain, un doute l'étreint. Une angoisse existentielle se saisit de lui. N'avait-il pas déjà vécu ce moment ? Ne le vivait-il pas sans cesse, en boucle, jour après jour après jour ? A-t-il jamais vraiment quitté ce bureau où il passe les trois quarts de son temps à taper des lettres au hasard sur son clavier, ou a essayer de faire des figures acrobatiques sur sa chaise à roulettes dès que ses chefs regardent ailleurs ? Il a le sentiment d'avoir un chez-lui, quelque part, ailleurs, mais les so

Deux pour le prix d'un

Parce que même si on n'aime pas ça, des fois, la communication, ça oblige à communiquer. 05/10/2017 : ventilations de service à signer au secrétariat A l'attention de l'ensemble des professeurs, Bonjour à tous, Vous les attendiez avec impatience ! Elles sont toutes belles, toutes chaudes, tout juste sortis du four de l'administration, elles sentent bon le papier et l'encre pour imprimante : vos ventilations de service sont enfin disponibles au secrétariat de direction, et elles sont fondantes à cœur. Je vous invite donc à venir les signer avant qu'elles refroidissent. Vous en remerciant par avance, et avec toutes mes excuses si je vous ai donné faim (mais en même temps, y'a pas beaucoup de risque, à l'heure où j'envoie ce message, vous sortez tous de table), Bien cordialement, -- Le secrétaire de direction. 06/10/2017 :  Je vais aller droit au but : reste

Pour survivre au semainier, il faut devenir le semainier

Où la semaine fut rude et riche en contrariétés (encore plus que d'habitude, je veux dire)... Bon gré, mal gré, le doigt rampe douloureusement le long du clavier qui, au fil de la semaine, est devenu son enfer, son champ de bataille. Blessé au côté par un tir d’agrafeuse inopiné, chaque lettre qu'il enfonce (à grand peine) lui arrache une grimace de souffrance. A bout de forces, il puise dans ce qui lui reste  de ressources pour rédiger cet ultime message de la semaine, dans lequel il se met en scène à la troisième personne - de la pudeur, sans doute, éventuellement un soupçon d'orgueil -, à quelques paragraphes de l'évanouissement. Ses articulations lui font mal, il peine à se courber, et pourtant il ne renonce pas : il a un devoir à accomplir, il a des responsabilités. Sans lui, ce sont des dizaines de professeurs qui ne sauront pas ce qui les attend dans les sept jours à ven

Le secréteur du Futur

Où l'on n'annonce jamais trop un premier exercice-incendie, et où c'est l'occasion de pasticher une web-série célèbre... Stop ! Ecoute-moi bien, c'est important ! J'arrive du futur pour te dire : " surtout, ne ferme pas ce message avant d'avoir lu le semainier joint ! " Sinon, voilà ce qui va se passer : Jeudi 28 septembre 2017, à 9h30, l'alarme incendie va sonner, mais comme tu n'étais pas au courant, tu vas croire que l'heure de la récré est arrivée plus tôt que prévu et tu vas libérer ta classe, ce qui te permettra de profiter d'une demi-heure de pause supplémentaire que tu passeras à jouer à Candy Crush sur ton portable - et tu battras même ton propre record ! Seulement voilà ! Comme ta classe ne trouvera personne ni dans la cour, ni à la vie scolaire (vu que nous serons tous parqués sur le plateau sportif), elle

Divers et contre tout.

 Où l'on a encore perdu du matériel... Bonjour à tous, On le sait bien, l'été est le temps des grandes migrations, les télécommandes retournent vers leurs terres natales pour nidifier, donnant bientôt naissance à plein de bébés télécommandes qui, à leur tour, serviront un jour dans une salle de classe ou sur le canapé d'un particulier. Hélas, si toutes sont revenues depuis pour retrouver leurs territoires respectifs, on déplore l'absence de celle de la salle B21, qui n'a de toute évidence pas retrouvé le chemin du Collège. Par conséquent, si l'un ou l'une d'entre vous a de ses nouvelles, ou sait où on peut la trouver, merci de m'en informer au secrétariat afin que je rassure les employés de la WWF (Hulk Hogan est très inquiet). Vous en remerciant par avance, Bien cordialement

Trop de tu tue le tu

 Où l'on n'a pas pu faire sa petite sieste de vingt minutes entre midi et deux, et où l'on peine à trouver l'inspiration (alors on la joue éco-responsable et on recycle les idées). Cher professeur, cher collègue, cher ami - peut-être ? Avant d'évoquer avec toi en détail le contenu du planning de la semaine prochaine, je tenais à t'adresser mes remerciements pour avoir répondu de façon aussi volontaire au Doodle que je t'ai adressé vendredi dernier. Même si tu ne m'as pas toujours simplifié la tâche dans tes réponses (mais hé, c'est un peu ma faute, aussi, j'ai tendu le bâton pour me faire battre !), je suis ravi d'avoir pu commencer, enfin, à te dire " tu ", voire à t'appeler par ton prénom, voire à t'héberger chez moi à mi-chemin entre mon canapé et mon frigo (les intéressés se reconnaîtront. Et seront prier de me laisser quelques chips). Ainsi

Pronom de tous les miens

Parce qu'après quatre années de services mi-figue mi-papaye mais à peu près loyaux, il est grand temps de travailler sur mon talon d'Achille : le rapport aux autres. Vaste chantier. Bonsoir à tous, Voilà plus de quatre ans, maintenant, que je débute au collège Jean Roucas. Bien que j'aie fait quelques progrès à de nombreux niveaux (je dis bonjour, j'arrive à sourire sans me faire péter les muscles du visage, je ne manque plus de m'évanouir quand vous m'adressez la parole), à chaque rentrée, j'avoue, je me sens encore comme le petit nouveau d'il y a mille quatre cent soixante et un jours, celui qui pâlit à la vue d'une fiche de paie et qui ne comprend rien aux circulaires qu'on lui envoie (mais pourquoi ils ne les écrivent pas en français, aussi ? Ce serait tellement plus simple...). Sauf que depuis, je dois me rendre à l'évidence, de l'eau a coulé dans la Saône, charr

Procès Verbal d'Installation Recherche Signature Désespérément

Parce qu'on répète, on répète et puis un jour, ça pète.  Madame, Monsieur, Je me fais aujourd'hui le porte parole de votre procès verbal d'installation, qui se languit de votre signature. Très affecté par votre absence (qu'il interprète, m'a-t-il confié, comme du rejet de votre part), il s'est roulé en boule dans le coin du bureau où il se balance d'avant en arrière, en marmonnant sans fin " pourquoi personne ne m'aime ? ". Le voir ainsi me fend le coeur, alors de temps en temps, je lui lance des M&Ms et des Kinder Chocobon mais il refuse de s'en saisir. Tout au plus lève-t-il vers moi de grands yeux humides, comme une prière muette qui reste aujourd'hui sans réponse. Comptant sur votre compréhension (parce qu'il est en train de me filer grave le cafard, c't'animal !), Bien cordialement, -- Le secrétaire de direction

C'est la chenille qui redémarre

Où plus c'est long, plus c'est bon mais où plus c'est petit, plus c'est mignon ; et où on se remet en route doucement pour éviter les claquages. Bonjour à tous, On a coutume de dire que " les premiers seront les derniers " (pas sûr que ça fonctionne dans le cadre des évaluations de fin de trimestre, ceci dit), mais tenez-vous-le pour dit : ce premier semainier cuvée 2017-2018 n'est que le premier d'une longue, très longue série. Grâce à lui, plus que jamais, vous en vaudrez deux - puisque c'est ce que vaut " un être humain averti ", paraît-il, et que vous y trouverez tout ce qu'il vous faudra savoir sur la semaine à venir. Le tout, sublimé par un nouveau code-couleur exclusif en édition limitée de série issu de la recherche spatiale, qui saura flatter vos rétines jusqu'à ce qu'elles se mettent à piquer.

Sisyphe, ou l'Eternel Recommencement

Où le nouveau Chef d’Établissement décide de maintenir la tradition du semainier, et où on repart donc au front la fleur au fusil - mais avec plus de fleurs que de fusil. A l'attention de l'ensemble de la communauté éducative du Collège Jean Roucas Bonjour à toutes et tous, Je ne sais pas si vous avez eu l'occasion de consulter un calendrier récemment, mais ne vous fiez pas aux températures. Elles vous mentent. Elles vous spolient. Juillet est déjà loin,  et avec lui, ses itsi bitsi petits bikinis, ses bronzages façon barbecue et ses bobs sur la tête. Vous avez dû noter les signes. Le ciel qui se voile. Les jours qui raccourcissent. Michel Drucker à la télé. Autant d'augures qui ne trompent pas : septembre est à nos portes, et d'ici peu, vous y serez tout autant (mais de manière autrement plus concrète). A peine aurez-vous le temps de dire au revoir aux hamacs, aux chaises longues, aux gr

Le retour d'Hercule Poivrot

Bonjour à tous, J'espère que vous profitez bien de ces vacances méritées, d'autant qu'à l'heure où je rédige ce mail, il ne vous reste plus que 53 jours, 14 heures, 20 minutes et 43 secondes de bonheur, alors il ne faut pas traîner au lit, chaque instant compte (source : http://vacances-scolaires.education/ . Je ne sais pas qui a eu cette idée de génie mais il mériterait de faire un peu de prison avec sursis). Je me permets de vous rappeler brièvement les joies du travail au collège pour solliciter votre aide (précieuse) dans ma nouvelle enquête : " le mystérieux mystère de la mystérieuse carte disparue ". En effet, à l'issue de la cérémonie de vendredi, une carte-souvenir pleine de vos petits mots et signatures devait être remise à Mme la Principale. Sa mystérieuse disparition entre la salle des professeurs et la salle polyvalente aura sonné le glas de

Petit bonhomme de chemin.

C'est un petit bonhomme tout gris, qui vit recroquevillé dans le coin tout gris d'un univers tout gris, peuplé de bonhommes tout gris recroquevillés dans le coin tout gris d'un univers tout gris et tout ça jusqu'à l'infini, un infini de gris et de petits bonhommes recroquevillés sur eux-mêmes dans leur coin. Du matin au soir et du soir au matin, comme tous les autres, il bougonne, ronchonne, rabâche, de la voix la plus grise qu'on puisse s'imaginer. " Et pourquoi il a ci ? ". " Et pourquoi j'ai pas ça ? ". " Et pourquoi ils y ont droit ? ". " Et pourquoi on ne me donne pas ? ". Personne ne l'aime. Dit-il. Personne ne le respecte. Dit-il. Personne n'est là pour lui. Dit-il. Ah, s'il avait plus d'argent. Plus de considération. Plus de ceci ou de cela. Une maison plus grande, avec une piscine qui fait Plouf. Une voiture plus

Les fonctionnaires, c'est des planqués

 Où l'on ne peut pas être au four et au moulin, et à plus forte raison, en train de rédiger un courrier à l'ensemble des professeurs pour retrouver des hauts-parleurs (c.f. post précédent), et un mot d'accompagnement pour le semainier. A l'abri sous un porche de briques fendillées, le secrétaire de direction étouffe un juron, alors que l'averse s'abat à toute force sur le bitume fumant et lui éclabousse les chaussures. Loin de rafraichir l’atmosphère, elle l'enfle, l’empèse, l'appesantit jusqu'à lui donner une touffeur de jungle amazonienne. Huit heures maintenant qu'il planque devant la porte d'un suspect potentiel, et toujours aucune trace des haut-parleurs disparus... ha non, vraiment, ça ne sentait pas bon, et pas seulement à cause des ordures renversées au coin de la rue. Jetant un oeil à sa montre fatiguée (mais pas autant que lui), il constate avec dépit qu'il va devoir

Touchez pas au Hi-Fi

C'était une de ces journées étouffantes où l'air semble vous faire comme une seconde peau (le genre poisseuse et trop courte de deux tailles), et où l'univers semble se liquéfier devant vos yeux, pavé après pavé. Le genre de sale journée qu'on entame du pied gauche, sous la contrainte, et dont chaque minute écoulée vous invite à rentrer chez vous avant qu'une tuile ne vous cabosse le paletot. Le genre où vous n'avez même plus un vieux mégot à vous coller au coin des lèvres pour vous donner du coeur au ventre, où les ventilos sont en rade et où il n'y a plus une bibine au frais dans le frigo. Un " lundi ", qu'on appelle ça, en langage de privé. Et fallait pas se fier aux calendriers : des lundis, ça pouvait tomber tous les jours. Nerveux, je réajuste mon galurin et m'évente avec un vieux mouchoir trouvé au fond de ma poche. Avais-je seulement le choix ? On m'avait engagé pour enquêter sur la disparition d'une paire de

Je peux pas j'ai piscine

 Où un "petit dessin" vaut plus qu'un grand discours. (vous trouverez votre plan de navigation ci joint. Les sextants et les casques sont à retirer auprès du service Intendance. Pensez bien à remplir vos gourdes et à faire des provisions de viande séchée. Les citrons sont conseillés en cas de scorbut ou de grosse fatigue). (Les week-end aussi, remarquez, mais plus en cas de grosses fatigues que de scorbut. Que le vôtre soit plaisant, alors, puisse-t-il vous donner la force d'accomplir votre périple jusqu'à son terme victorieux !) (S'il ne suffit pas, il reste les oursons guimauve). -- Le secrétaire de direction

Grande foire aux clés au secrétariat de direction !

Vous cherchez un cadeau original à offrir ou à VOUS offrir ? Vous aimeriez un présent symbolique, qui dure plus que des chocolats ou des fleurs de saison ? Vous avez oublié votre clé sur la porte de votre salle ou, par exemple, un banc ? Ne cherchez plus ! Pour une modique somme en espèces remise de la main à la main en toute transparence sur le pont de Belleville à 5 heures du matin (merci d'actionner deux fois vos phares pour signaler votre présence), le secrétaire de Direction vous remettra l'objet de vos désirs, qui fera le bonheur des petits et des grands ! Attention ! Offre très limitée ! Dans la limite des stocks disponibles ! Premiers arrivés, premiers servis ! Photographie non contractuelle ! Peut contenir des traces de gluten et de fruits à coque ! Ne convient pas à un enfant de moins de 36 mois ! --  Le secrétaire de direction

Intérim riche

Où le nervous breakdown n'est pas loin, semble-t-il, mais où la honte ne nous étouffe pas. Quant aux scrupules... Bonjoure à tous, Le secretaire 2 direcsion il a dis ke cété le wiquainede et kil nallé pa passé 1 minute 2 + dan cet établissement de oufzor.  Alors il ma dis dékrir 1 mot d'aconpagnement a sa plasse mé sa membaite paske il ma pa dis quelle mot je devé ékrir et jen conné pas beaucout.  Est-ce ke antikonstitussionailemant sa iré ? Jen profites pour passé le bonjoure a tous mé profaisseurs et leur dir ke gé pa beaucoup travaillé cet ané mé ke ca va changé a la rentré si mé parant il machaite une pléstéchione 4. Du coup, si vous pouvé majouté discraitemant 2 point a chake moillenne, sa méderé beaucout é je vous ékriré 1 LONT mêle de remersiment. Vous souétant 1 trés bon wiquainede (je s

Je ne suis pas un Numen

 Où l'on s'apprête à apprécier le dernier week-end de trois jours d'une longue série, avant d'entamer une lente et laborieuse traversée du désert jusqu'à juillet, en mode "nervous breakdown". Non, n'insistez pas, n'en jetez plus (ou alors uniquement dans les poubelles de recyclage, parce que je ne sais pas si vous avez lu les dernières nouvelles, mais depuis hier soir, la planète est encore un peu plus mal barrée qu'elle ne l'était la veille, ce qui n'est pas peu dire. Bientôt, l'ours polaire sera une espèce endémique aux régions tropicales). La coupe est pleine, les dés sont jetés. J'ai franchi le Rubicon de l'indignation, ma colère flotte mais ne coule pas, toi aussi, mon fils, ma bataille, fallait pas qu'elle s'en aille ! On ne le croirait peut-être pas, comme ça, à me voir tout pataud, avec mon air benêt et mes lunettes de premier de la classe, mais

Les tortues, c'est pas des flèches.

Où l'on termine la semaine un mercredi à midi et où c'est encore trop !  En plus de me prodiguer de précieux conseils pour lutter contre ma nervosité (tel que " respirez par les pieds ") et de me coller généreusement 4/20 à chaque contrôle, ma prof de Mathématiques de 3ème aimait à répéter cette formule sibylline : " moins qu't'avances plus vite, plus qu't'avances moins vite " (comme quoi j'ai au moins retenu une chose de son enseignement, même si a priori, ce n'était pas la bonne, et si je ne suis pas sûr d'en avoir compris le sens véritable). Je ne sais pas pour vous mais c'est l'impression que m'a laissé cette demi-semaine : celle d'un étirement significatif du temps, un peu comme ce qu'on ressent les soirs d'Eurovision, dans la salle d'attente d'un dentiste ou quand on décortique la dernière circulaire rectorale à la mode -

Où ai-je la tête ?

 Où la reprise est rude et où le temps vient à manquer. J'oublie quelque chose. Je sais que j'oublie quelque chose. C'est juste que je n'arrive pas à me rappeler quoi. ça va me revenir. Voler des trombones ? Non, ça, c'est fait, j'en ai plein les poches, je vais pouvoir finir ma Tour Eiffel au 1/1ème aux frais de l'intendance. Photocopier mon visage en recto verso et en fonçant le contraste au maximum ? C'est fait aussi, j'ai cramé la cartouche, je mettrais ça sur le dos des professeurs d'arts plastiques (ça me fait une de ces têtes, il faudrait que vous voyez ça. " Totally worth it ", comme disent les jeunes). J'ai bien récupéré mon oreiller de plume, mon doudou et ma console de jeu portable (tout ce qui occupe mes journées sitôt que vous sortez de mon bureau). J'ai bu tout le café. J'ai mangé tout ce qu