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Je ne suis pas un Numen


 Où l'on s'apprête à apprécier le dernier week-end de trois jours d'une longue série, avant d'entamer une lente et laborieuse traversée du désert jusqu'à juillet, en mode "nervous breakdown".




Non, n'insistez pas, n'en jetez plus (ou alors uniquement dans les poubelles de recyclage, parce que je ne sais pas si vous avez lu les dernières nouvelles, mais depuis hier soir, la planète est encore un peu plus mal barrée qu'elle ne l'était la veille, ce qui n'est pas peu dire. Bientôt, l'ours polaire sera une espèce endémique aux régions tropicales).


La coupe est pleine, les dés sont jetés. J'ai franchi le Rubicon de l'indignation, ma colère flotte mais ne coule pas, toi aussi, mon fils, ma bataille, fallait pas qu'elle s'en aille !


On ne le croirait peut-être pas, comme ça, à me voir tout pataud, avec mon air benêt et mes lunettes de premier de la classe, mais je suis un rebelle.


Carrément.


Antisocial je perds mon sang froid, surtout par ces températures !

Alors d'accord, aux yeux de celles d'entre vous qui ont connu la série du même nom (avec Lorenzo Lamas torse nu dans le rôle-titre), la comparaison n'est pas à mon avantage, j'en ai conscience. Mais bon, ça va, oh, c'est quoi ces clichés superficiels ? Moi aussi, j'ai une Harley. Enfin, quand je dis une Harley... c'est plutôt une sorte de moto, hein... mais sans roues... ni moteur, d'ailleurs. Un vélo d'appartement, oui, voilà, c'est ça le terme, merci. Une Harley d'appartement, donc.


C'est sûr que pour les cheveux au vent, ça le fait moyen, mais bon. Pour qu'il y ait cheveux au vent, encore faut-il qu'il y ait cheveux. Du coup, je ne suis pas lésé.

Tout ça pour crier haut et fort, tel le William Wallace de l'Administration Française (dans sa version lyophilisée sans sucre) : "ils m'ont peut-être eu au bureau toute cette semaine, oui, mais ils n'auront pas... MON LUNDI 5 JUIN !".


Et ouais. Je suis peut-être aux mauvais garçons ce que Gros Minet est aux tigres à dents de sabre, mais je suis comme ça, moi. Je me bats pour mes convictions !


Même pas peur. La société ne m'achètera pas et elle le sait (la preuve : elle n'essaie même pas ! Mes fiches de paie le prouvent objectivement !).


Alors voilà, pendant que vous, vous suivrez aveuglément les directives occultes des Agents du Grand Capital, tant pis si ça me fait sauter une journée de salaire (dix euros environs), moi, je serais EN GRÊVE.


Je crains rien. J'suis un fou.


Je suis Rocky 4, moi.

Rambo 3 !

Jean-Paul 2 !

Jean-Pierre Pape 1 !


Pendant que vous serez tous au travail, dans les chaînes, à soupirer, grogner, maudire votre sort ingrat, esclaves de vos allégeances professionnelles, moi, je testerai la thermodynamique des doigts de pieds en éventail (pour le bien des générations futures en général, et le mien en particulier).

Vous verrez sans doute en moi un héros. Un modèle, à coup sûr. Celui que vous n'osez pas être, mais que vous aspirez à devenir, ces soirs d'amertumes où vous vous imaginez, lancés à toute berzingue sur un vélo d'appartement d'occasion, avec au vent quelques touffes de ce qui fut jadis une abondante chevelure, tandis que vous pédalez à toute force devant "Recherche Appartement" pour essayer de perdre 20 kilocalories (que vous reprendrez tout de suite après en vous jetant sur les chips dans le placard).

Mais sachez-le, je ne suis pas exceptionnel.


Enfin si, un peu, je ne vais pas vous mentir non plus ni vous donner de faux espoirs...

Mais si vraiment, tout au fond de votre coeur, c'est ce que vous souhaitez, vous pouvez vous aussi devenir un authentique rebelle.


Dans l'attente : bon week-end de deux jours à tous (sauf moi) !

--


Le secrétaire de direction

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