Où la semaine fut rude et riche en contrariétés (encore plus que d'habitude, je veux dire)... Bon gré, mal gré, le doigt rampe douloureusement le long du clavier qui, au fil de la semaine, est devenu son enfer, son champ de bataille. Blessé au côté par un tir d’agrafeuse inopiné, chaque lettre qu'il enfonce (à grand peine) lui arrache une grimace de souffrance. A bout de forces, il puise dans ce qui lui reste de ressources pour rédiger cet ultime message de la semaine, dans lequel il se met en scène à la troisième personne - de la pudeur, sans doute, éventuellement un soupçon d'orgueil -, à quelques paragraphes de l'évanouissement. Ses articulations lui font mal, il peine à se courber, et pourtant il ne renonce pas : il a un devoir à accomplir, il a des responsabilités. Sans lui, ce sont des dizaines de professeurs qui ne sauront pas ce qui les attend dans les sept jours à ven
Petites Grandeurs et Grandes Misères d'un Secrétaire de Direction