Où les jours continuent de raccourcir et la motivation avec.
"Πού είναι οι γυναίκες ?", se demandait jadis le grand poète et philosophe grec Philippos Juvetkis (ce qu'on pourrait traduire dans la langue de Molière par : "où sont les femmes ?", et dans la langue de Jul par : "wesh cousin y'a d'la blonde ou bien ?"). Une question déchirante qui, aujourd'hui encore, vient remettre en question jusqu'aux fondements de nos identités respectives.
Sans doute fallait-il entendre par-là : "où se situe, en nous, la frontière entre ce que nous reconnaissons comme "homme" et ce que nous reconnaissons comme "femme" ?" Ou, plus communément : "entre ce que nous reconnaissons comme "femme" et ce que nous reconnaissons comme "nous-mêmes"".
A moins que par un beau samedi soir de Maimacterion, aux alentours de - 392 avant Luc Plamondon, ledit Philippos ait été en galère de meuf ?
Nous laisserons Jul se perdre en conjecture et essayer d'écrire ce dernier mot sans faute, ça devrait l'occuper pour les trente prochaines années.
"Où sont les femmes ?", alors ?
Nous, au secrétariat de direction, serions bien en peine de le dire.
Mais "où est la flemme ?", alors là-dessus, par contre, on est incollable, on pratique à des degrés olympiques.
Car la flemme, voyez-vous, n'est pas une réalité tangible (d'aucun diront "phénoménologique" mais pour ma part, je me contente de taper des mots au hasard comme ça me vient).
La flemme, c'est un état d'esprit, une philosophie, un sacerdoce, un engagement de chaque instant.
La flemme, la vraie, n'a rien de ces petits accès de paresse dont nous sommes coutumiers, nous autres fonctionnaires, ni de ce dérèglement de la pilosité qu'on nomme trivialement "poil de la main" et qui se développe au contact prolongé de la machine à café.
Non, la flemme, la vraie, demande un investissement personnel total dans le champ du lâcher-prise, un renoncement forcené à toute forme d'action, si productive soit-elle - un art de vivre, même, qui ne se pratique pas à la légère !
"Pour survivre à la flemme", disait l'autre grand philosophe John Rambo, "il faut devenir la flemme".
Aussi vais-je une fois de plus écourter ce message d'accompagnement pour allonger mon week-end en proportion.
Et je peux d'ores et déjà vous dire que la seule question que je me poserai, en écho à mon frère du temps passé, sera : "où est la télécommande ? Avec ses touches plein de charme ? Où est la télécommande ? Où est la télécommande ? Où est la télécommande ?".
Quant à ceux qui se demanderait où est le semainier, il est ci-joint. Tout simplement. Encore faut-il ne pas avoir la flemme de cliquer sur "ouvrir".
Vous souhaitant un week-end molasse, mais reposant,
Bien cordialement,
--
Le secrétaire de direction
"Πού είναι οι γυναίκες ?", se demandait jadis le grand poète et philosophe grec Philippos Juvetkis (ce qu'on pourrait traduire dans la langue de Molière par : "où sont les femmes ?", et dans la langue de Jul par : "wesh cousin y'a d'la blonde ou bien ?"). Une question déchirante qui, aujourd'hui encore, vient remettre en question jusqu'aux fondements de nos identités respectives.
Sans doute fallait-il entendre par-là : "où se situe, en nous, la frontière entre ce que nous reconnaissons comme "homme" et ce que nous reconnaissons comme "femme" ?" Ou, plus communément : "entre ce que nous reconnaissons comme "femme" et ce que nous reconnaissons comme "nous-mêmes"".
A moins que par un beau samedi soir de Maimacterion, aux alentours de - 392 avant Luc Plamondon, ledit Philippos ait été en galère de meuf ?
Nous laisserons Jul se perdre en conjecture et essayer d'écrire ce dernier mot sans faute, ça devrait l'occuper pour les trente prochaines années.
"Où sont les femmes ?", alors ?
Nous, au secrétariat de direction, serions bien en peine de le dire.
Mais "où est la flemme ?", alors là-dessus, par contre, on est incollable, on pratique à des degrés olympiques.
Car la flemme, voyez-vous, n'est pas une réalité tangible (d'aucun diront "phénoménologique" mais pour ma part, je me contente de taper des mots au hasard comme ça me vient).
La flemme, c'est un état d'esprit, une philosophie, un sacerdoce, un engagement de chaque instant.
La flemme, la vraie, n'a rien de ces petits accès de paresse dont nous sommes coutumiers, nous autres fonctionnaires, ni de ce dérèglement de la pilosité qu'on nomme trivialement "poil de la main" et qui se développe au contact prolongé de la machine à café.
Non, la flemme, la vraie, demande un investissement personnel total dans le champ du lâcher-prise, un renoncement forcené à toute forme d'action, si productive soit-elle - un art de vivre, même, qui ne se pratique pas à la légère !
"Pour survivre à la flemme", disait l'autre grand philosophe John Rambo, "il faut devenir la flemme".
Aussi vais-je une fois de plus écourter ce message d'accompagnement pour allonger mon week-end en proportion.
Et je peux d'ores et déjà vous dire que la seule question que je me poserai, en écho à mon frère du temps passé, sera : "où est la télécommande ? Avec ses touches plein de charme ? Où est la télécommande ? Où est la télécommande ? Où est la télécommande ?".
Quant à ceux qui se demanderait où est le semainier, il est ci-joint. Tout simplement. Encore faut-il ne pas avoir la flemme de cliquer sur "ouvrir".
Vous souhaitant un week-end molasse, mais reposant,
Bien cordialement,
--
Le secrétaire de direction
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